Les Ménestrels
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 Sang Royal [Concours RP Avril]

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AuteurMessage
Aramesu
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Aramesu


Messages : 500
Date d'inscription : 21/05/2010

Feuille de personnage
Carrière(s): Sorcière
Alignement: Chaotique Neutre
Titres:: Chancellière

Sang Royal [Concours RP Avril] Empty
MessageSujet: Sang Royal [Concours RP Avril]   Sang Royal [Concours RP Avril] EmptyDim 23 Mai - 20:21

Auteur : Aramesu.
Type : OS, histoire.

Quelques vapeurs étranges, de la fumé épaisse et opaque qui envahit l'air, pénétrant dans les poumons, brulant et asphyxiant. Des cendres poisseuses, maculées de sang et d'autres substances gluantes. Des murs, noircis par les flammes et les détonations. Quelques gravats se détachent, tombant lourdement sur le sol spongieux dans un bruit mou.
Aucun bruit ne résonne entre les hautes poutres, nul écho, nulle voix n'osent troubler l'ignominieuse scène.

J'entrouvre les yeux brusquement, sortant d'un songe obscure pour un clarté insidieuse, et brulante. Un flash blanc secoue les dernières brumes de l'inconscience. Les bras d'abord, j'essaie de porter une main à la figure, mouvement stoppé brusquement par la douleur déchirante de mon épaule. Doucement, je bouge mes doigts gourds et humides. Avec maintes précautions, je tourne mon visage, essayant de chasser les derniers lambeaux de l'oubli. Mon épaule... Pourquoi ? Clignant des yeux, je distingue quelques couleurs. Entre mes larmes, du rouge, du marron, et du gris. Mes vêtements tâchés de sang. Rouge pour le tissu, et ce gris, de la cendre ou des poussières.
Serrant les dents, je ramène mes mains devant moi, et exerçant une poussé circonspecte, j'essaie de me mettre à genoux. La tête me tourne, mes tripes remuant vicieusement. Mais aucune douleur cette fois. Il semble que le sang ne soit pas le mien. Mes bras sont indemnes, quelque écorchures, des saletés, un ongle retourné seulement.
Petit à petit mon corps prend conscience de ses épreuves et regagne un peu de stabilité. Crachant et toussant, je tente de chasser l'étrange poussière de ma bouche. Un goût de métal...

Je laisse le filet de bave dégouliner de mon menton, pendant que je me décide enfin à contempler les lieux qui m'entourent. Flot de vision, flot de souvenirs, un véritable charivari grotesque et aberrant commence dans mon esprit.

Des corps ! Des dizaines de corps, partout où portent mes yeux. Des couleurs connues, des reflets fugaces, un petit pincement. Je ne ressent absolument rien. Juste cette avalanche de noms, et de visages. Une couche des cendres mélangée au sang et aux évanescences magiques a recouvert le tableau d'un vernis brun-roux. Sur le sol, les membres broyés, contre les murs, de longues traces de brulures, striées de sang séché, et de formes hideuses, sculptées par le déchainement de Puissance. Comment ai-je pu ? ...

J'ai survécut à la fin de ce monde.

Je me lève doucement, mes jambes flageolantes se remettent mal de notre long vol plané. Je me retiens au mur, incertaine. Même mur qui a du ralentir ma chute, et celle du cadavre qui gît à mes pieds. Qui est-ce ? Sa colonne vertébrale, brisée en plusieurs endroits, dépasse en arrêtes saillantes. Des traces de sang et de liquide lymphatique. Le malchanceux a amortit ma propre collision. Il a du mourir sur le coup.

Mes souvenirs me sont pleinement revenus. La danse, les cris, le signal, et puis ces lourdes effluves de magie dans l'air, suivit d'un grondement infernal.Le chaos. Une déferlante de ténèbres brulant et noyant tout sur son passage. Cataclysme sombre avant le noir gouffre de l'oubli.

Comment a-t-on pu commettre une telle erreur ? Nous n'aurions jamais dû mourir dans l'explosion !

De cette bouffé de rage s'ensuit une autre révélation pour le moins désagréable. L'odeur infâme de chairs calcinées, les essences de souffre et de poudre noire, les fluide vitaux répandus sur les murs, les restes du plafond. Et par dessus tout, la fange ignoble de la Puissance, appelée pour tuer. Je dois sortit d'ici avant de m'évanouir à nouveau. Quelques pas d'abord, serpentant entre les cadavres. Je fais le tout de la vaste salle du regard. Ou plutôt j'essaie de retrouver dans cette ruine, amalgame de corps et de pierres brulées, l'ancienne capitale impériale. L'Oeuvre Noire n'a rien épargné.... ton oeuvre...me susurre une voix suave. Ton oeuvre .... ta faute. Ma mission !

Je trébuche devant les quelques marches d'une sorte d'esplanade. Le choc a soufflé la plupart des murs, mais en fond, les victimes grotesques de notre pouvoir, tordues dans une atroce agonie, les entrailles et leurs chairs fusionnées dans le mur par le Feu Noir. Une matière molle et gluante recouvre l'abomination, renvoyant les reflets cru du soleil.

Contemple ta Gloire, semble-t-il me dire. Vois ce que nul ne verra plus.

Un éclair fugace par terre, un cercle d'or ternie, brisé et tordu. Quelques lueurs jouent ironiquement dessus. Une invitation à mon égard.
Viens, viens et prend le trophée pour lequel vous avez sacrifié tout ça.
Je n'ai pas senti à quel moment les larmes ont commencé à couler. Cette petite forme par terre, en bleu, Rilny, la faë chevalier, amoureuse de l'Empereur, recroquevillée dans une marre d'acide. Et cet homme avec son masque de fer fondu au visage, Prydain , le Maitre d'Arme, et ami mort dans l'armure qu'il abhorrait. Cunwyne, Haferu, Estelin...des adversaires soufflés par le choc, broyés, écrasés Reconnaissables à peine par quelque bijoux et couleurs. Dame Ashling et son mari, Gareth, Seigneur des Clefs. Des érudits, des amis, ... des assassins....Fourbes, mutins, traitres ... Et cet enfant vêtu d'or, le Prince-Héritier d'Asaïy. Moussa Ibn Rami El Betsin, déjà un traitre à 12 ans. Le premier ministre Achmed, détenteur du secret de la Poussière Noire, qu'il nous a vendu à prix d'or.
Branon, le maitre espion impérial, gisant enchevêtré dans les bras d'Umbrafel , son ennemi de toujours.

Mes amis, mes complices, mes ennemis, tous déchiquetés par cette Bête Noire que j'ai déchainé.

Je les remarques enfin, ces trois statues. Elles semblent avoir résisté au chaos. Leurs traits accusés par la suie me transpercent l'âme. L'Aveugle, La Silencieuse, L'Immolée. Les Divines, maitresses de l'Empire à l'aube des jours, devenues, Tyrannie, Oppression et Décadence. Est-ce leur voix que j'entends. Assassin ! ... Traitre ! .... Maudite ! .... Folle ! .... Régicide ! Damnée ! Régicide ! Folle !...
J'arrache mes yeux de leur mines narquoises, leurs sourires sardoniques me suivront à vie.
La sentence des anciens Dieux, leur dernière vengeance pour la Régicide qui a détruit un Monde.

Quelques pas encore, et je m'éloigne définitivement de ce théâtre du chaos. J'abandonne le champ de bataille aux corbeaux et leurs complices. La victoire a le goût de mort dans mon coeur. Le dernier tourment infligé par les Dieux Antédiluvien et leur Empereur dément. Le sacrifice des Traitres pour purifier la Terre des deniers vestige d'un temps en putréfaction. Ennemis de toujours, liés enfin, loin des tourments.

Un piaffement, des bruits de métaux, je lève mes yeux baignant de larmes vers l'armée qui s'avance. Un étendard noir et or. Les miens... Les traitres ... Quelques hommes me dépassent au galop, alors que d'autres restent figés devant le spectacle. Cris, larmes, hoquets de stupeur. Une personne, le regard sombre, en armure noir et or. Son regard inquisiteur croise le mien. Malgré sa mine sévère, je ne distingue que doutes et peurs dans ses yeux. Il portera aussi le poids de notre trahison.

Mais ... Mais pendant que l'homme en noir, que le monde connait déjà comme le Sombre Maréchal, que le monde connaitra comme le Roi Noir, l'homme qui un jour devra être mon mari; fait avancer ses troupes dans les ruines impériales.... Moi, que la légende retiendra comme un Héroïne, que le monde connaitra comme Régicide, je vomi mes tripes et ma douleur sur un parterre de chrysanthèmes rouges.
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